lundi 21 septembre 2009

De l’utilité du « prélèvement » d’élève.


On nous reproche souvent de sortir l’élève hors de sa classe, de le «prélever» (cf rapport IGEN) au détriment des apprentissages scolaires.
Aujourd’hui (encore), j’ai eu la confirmation qu’il est non seulement utile mais aussi indispensable dans certains cas de couper pour un temps le cours des apprentissages quotidiens.
J’étais en observation dans une classe de CP. Deux élèves, maintenus et déjà perdus, étaient soumis à mon regard de spécialiste des noyades en milieu scolaire.
Premier constat pédagogique : ils ne font pas de lien entre l’oral et l’écrit. Deuxième constat qui se révèle être davantage pour moi une prise de conscience : ils ne font aucun lien avec ce qu’ils savent. L’école leur est étrangère bien qu’ils aient appris le « i » de Justine.
Et si je pense qu’ils ont besoin de sortir un temps, pour s’ancrer à quelques rivages sur lesquels ils vont pouvoir construire leur radeau, c’est que la maîtresse semblait faire tout ce qu’il fallait : consignes claires, reformulation, explicitation des objectifs… Mais rien n'y faisait.
Ces deux élèves, qui ne peuvent pas profiter, sans accompagnement, de leur maintien en CP, doivent prendre conscience qu’ils savent, qu’ils pensent pour pouvoir réellement apprendre. Je vais devoir créer des dispostifs hors de la classe qui le permettent (et non pas bricoler, en étayage, à partir des activités que propose la maîtresse.)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire