jeudi 27 mai 2010

Compte-rendu de la réunion ame62 du 19 mai 2010 à Lillers

Le compte-rendu a été rédigé par Anne G.
Actualités des RASED dans nos secteurs :
Les 10 postes E « provisoires » ajoutés avant le mouvement :
- seront attribués à des non-spécialisés si ils demeurent vacants à l’issue du mouvement
Il apparaît, que sur le terrain, les IEN aient le pouvoir d’utiliser ces postes pour redéployer les RASED.
L’implantation des postes sédentarisés ne peut pas changer officiellement mais, là aussi, les IEN peuvent attribuer ces postes sédentarisés à d’autres écoles après une évaluation du fonctionnement de cette année.

Aide personnalisée et aide spécialisée :
Monique soulève le problème de l’aide spécialisée pendant les horaires d’aide personnalisée ? (demande de l’IEN, dont l’argument serait que l’on évite ainsi que les élèves pris en regroupement d’adaptation pendant le temps scolaire ne « ratent » une séance d’apprentissage !)
Nous ne pouvons accepter ce type d’arguments sachant que l’aide spécialisée accordée à nos élèves fait l’objet d’un projet individualisé élaboré avec le maître de la classe, celui-ci adapte alors son emploi du temps en intégrant les moments de l’aide spécialisée.
D’autre part, de même que pour l’aide personnalisée, les moments choisis en fin de journée, ne sont pas vraiment les plus judicieux pour proposer une aide à des élèves en grande difficulté scolaire, présentant des difficultés d’attention et de concentration importantes.

Thème de travail : la spécificité du maître E, les gestes professionnels:
(quelques notes prises pendant le débat…)
Nous avons beaucoup échangé autour des textes écrits tirés du numéro d’Interactions N°5 (textes du comité scientifique de la FNAME) mais également autour des réflexions envoyées par d’autres AME (Interactions 23 et 24).
Les propos de R. Goigoux (volontairement provocateurs), en particulier, posent question pour beaucoup d’entre nous. Il semble préconiser un certain cadrage des actions du maître E, en proposant des progressions, des planifications. Nous retrouvons d’ailleurs ce type de demandes chez nos IEN (travail en amont du travail de classe, progressions planifiées dans des tableaux…) Le guidage est dans ce cas très important et pourrait aller à l’encontre d’un désir « d’effacement du maître » permettant au contraire les interactions verbales entre élèves ;
Quels sont les élèves qui relèvent de l’aide personnalisée et ceux qui relèvent de l’aide spécialisée ? L’aide perso correspondrait peut-être plus à un travail sur les contenus, avec une réaction plus immédiate alors que l’aide spé induirait un travail sur les processus mentaux, la construction de la pensée.
(Valérie nous parle du livre « organiser ses idées » avec le Mind Mapping et des aides apportées au niveau de la gestion mentale)
Que peut apporter « en plus » le maître E ?
Nous sommes vigilants à accorder le « droit à l’erreur » ; s’intéresser davantage à la démarche qu’au résultat. (Voir texte AME92 : « oui, nous sommes experts… ») Nous sommes enseignants (questionnement de R Goigoux) mais moins dans la transmission des savoirs, que dans la construction des concepts ! D’accord avec la formule « spécialiste de l’apprentissage » plutôt que « spécialiste des apprentissages » (texte AME 33).
Nous sommes, en majorité, attachés à un réel travail en équipe de RASED et regrettons que ces éléments disparaissent petit à petit de la formation CAPA SH (de plus en plus réduite), sans doute par manque de pratique sur le terrain, avec des réseaux moins complets. On constate d’ailleurs l’absence de la notion de réseau dans les textes du comité scientifique.
La discussion s’anime également autour de l’idée que certains enfants n’ont comme dernier recours que le regard bienveillant du maître spécialisé pour relever la tête hors de l’échec scolaire. Il s’agit pour eux d’une « bulle ». Geneviève, enseignante de Cp cette année après de nombreuses années en tant que maîtresse E, nous parle de la souffrance de certains élèves et du temps passé à la gestion de conflits entre élèves, révélateur du mal- être de certains à l’école.
Enfin, doit-on se résigner à n’agir plus que principalement dans le champ de la très grande difficulté scolaire, délaissant certains élèves, pourtant fragiles et démunis pris en charge dans le cadre de l’aide personnalisée ? (Il ne suffit pas toujours de réduire la taille des groupes ou d’utiliser d’autres supports pour apporter une aide efficace, il s’agit également de connaître avec précision les processus d’apprentissage) Ces élèves peuvent alors manquer de l’analyse apportée avec nos collègues spécialisés du RASED sur leurs difficultés et du croisement des regards avec les enseignants des classes.

Notre participation au Colloque 2010 à la Rochelle (Les bulletins d’inscription sont arrivés dans les RASED et disponibles sur le site FNAME.)
Le thème : Aspects sociologiques de la difficulté scolaire : l’école, facteur de résilience
Les dates : 18, 19 et 20 novembre 2010
Les tarifs : adhérent FNAME : 30euros
non adhérent FNAME : 55euros
si inscription avant le 30 juin (10 euros de plus après le 30 juin)

Comme l’année dernière, nous sommes pour l’instant une dizaine de personnes intéressées par une organisation collective du déplacement et de l’hébergement.
Plusieurs idées : avion ? train ? voitures ?
hébergement gîte ? chambres d’hôtes ? hôtels ?
Nous collectons un maximum d’informations afin de prendre les décisions dès la prochaine réunion, fin juin.
Merci de confirmer votre éventuelle participation avant fin juin pour nous permettre de commencer en juillet à prospecter pour l’hébergement à la Rochelle (les bonnes adresses sont les bienvenues)

Pensez à renvoyer votre bulletin d’inscription avant le 30 juin !

Repas de fin d’année de l’association :
Proposition pour le mercredi 23 juin midi à Béthune : « Les Récollets » ancien hôtel particulier, cadre agréable, menu complet à 16 euros
Merci de confirmer au plus vite votre présence à Valdine qui s’occupera de la réservation.

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