mercredi 25 novembre 2009

Mémoriser l'orthographe.

Voici un petit résumé de l'article d'André Ouzoulias :" la mémorisation de l'orthographe lexicale, un enjeu décisif" paru dans le dossier des Cahiers Pédagogiques n°474 de juin 2009 ( "Aider à mémoriser").

Selon Ouzoulias, maîtriser l’orthographe sert d’abord à lire (c’est-à-dire à comprendre) et non pas seulement à bien écrire. Pour comprendre cette phrase :" c’est sot de faire des sauts dans des seaux ", la reconnaissance orthographique est nécessaire afin de distinguer ces trois homophones.
Comment les élèves mémorisent-ils les connaissances orthographiques ?
Outre la fréquence des rencontres avec une orthographe correcte, c’est l’analyse des mots écrits et l’organisation des connaissances en réseaux qui facilitent leur mémorisation.
Trois types d’organisation en mémoire facilitateurs:
La graphophonologie:
Comprendre le principe des relations grapho-phonétiques, c’est savoir qu’à un phonème correspondent souvent plusieurs graphèmes. Ainsi en est il du mot "maison", par exemple.
La relation d’analogie :
« Plus le sujet connaît de mots écrits et plus il lui est facile d’en mémoriser de nouveaux » Ainsi "maison" sera "rangé " avec "maîtresse", "mairie", "semaine"…
La morphologie :
Un travail d’explicitation des familles des mots, de leur étymologie aide à les mémoriser (maison , maisonnette, masure…)

Donc pour mémoriser un mot nouveau, il faut prendre en compte ces trois types d’organisation.

Quelle importance donner au statut de l’erreur en situation de production d’écrits ?
Pour Ouzoulias, il est préférable de ne pas laisser l’élève inventer un mot, (sous prétexte qu’il ne devrait se concentrer que sur le sens) laissant ainsi les corrections orthographiques pour plus tard. Car le risque est pour l’élève de mémoriser des formes erronées.
En revanche, en ce qui concerne l’orthographe grammaticale, l’élève peut raisonner, tirer profit des erreurs et se corriger. Ce n’est pas le cas pour l’orthographe lexicale.
Ainsi est-il souhaitable de construire des outils pour écrire qui rendent les élèves autonomes (imagiers, listes, textes de références...)

1 commentaire:

  1. Pour Ouzoulias, il est préférable de ne pas laisser l’élève inventer un mot, (sous prétexte qu’il ne devrait se concentrer que sur le sens) laissant ainsi les corrections orthographiques pour plus tard. Car le risque est pour l’élève de mémoriser des formes erronées.

    Tout à fait d'accord, et merci ensuite pour faire marche arrière...
    Quand j'ai débuté, je disais aux élèves écris comme tu penses, maintenant je leur donne l'orthographe directe du mot lorsqu'il y aune irrégularité (exemple la semaine dernière pour les mots griffer et étouffer, je le dis tout de suite aux élèves qu'il ya deux F) d'où l'importance de ne pas se précipiter non plus pour écrire, mais ce n'est pas évident de freiner ces enfants de CE1 qui aiment écrire ....

    Pour l'orthographe grammaticale c'est vrai que c'est différent, encore faut-il qu'ils aient appris les règles pour pouvoir les comprendre (ça je le vois en ce moment avec mon fils qui est au CE1).

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