mardi 26 mai 2009

"Déborah" de Véronique C.( in Bulletin n°1 mars 2009 de l'AME62)

Déborah est une élève fragile de CE2, qui a fait l’objet d’une demande d’aide pour des difficultés de compréhension générale et notamment en lecture.
En effet, elle a acquis le principe du décodage qu’elle maîtrise assez bien.
Lors de l’une des premières séances, après avoir lu un petit texte qui lui était accessible, je lui demande « ce qu’elle a vu, dans sa tête ? », « quel film ? » afin de l’inciter à avoir une représentation mentale de la situation.
Déborah, ne comprenant pas mon attendu, ou n’ayant pas de représentation, me dit :
« mais je vois rien dans ma tête puisque je lis !! »
Cette réflexion m’interpelle : Déborah n’a probablement pas encore pris conscience que lire c’est comprendre et donc mettre en œuvre un processus d’élaboration.
Suite à cette révélation, j’ai donc donné à Déborah un album à lire dont le texte et l’illustration étaient très liés.
Je l’ai fait lire en cachant l’illustration et je lui ai demandé de théâtraliser ce qu’elle venait de comprendre. Nous avons ensemble contrôlé sa gestuelle avec l’illustration. Elle a ainsi pris conscience qu’elle s’était d’elle-même fait « son film ».

Pour aider à prendre conscience ou à automatiser cette capacité de représentation mentale, on peut proposer aux élèves des l’entrée dans la lecture des phrases orales, décrivant une situation : ils ferment les yeux, s’imaginent en train de vivre la situation décrite
Puis avec des phrases simples écrites: ils devront cacher l’écrit et représenter par un dessin ou théâtraliser ce qu’ils en auront compris.
Ensuite, on peut proposer des textes courts simples.

Pour les amener progressivement à
« • Faire la distinction entre ce que le texte dit et ce qu’il ne
dit pas mais qu’il laisse au lecteur le soin de déduire. » R Goigoux

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